Le potager d’Emmaüs nourrit une douzaine de familles en difficulté avec des fruits et des légumes à bas prix
Chaque mois, une douzaine de familles en difficulté financière paient des fruits et des légumes à bas prix provenant. Un projet lancé par le Secours populaire catholique, qui permet à des foyers de mieux appréhender les fins de mois.
« Je vais pouvoir cuisiner pendant sept à huit jours avec cela », sourit Liliane Duchêne, 68 ans, en soulevant son panier rempli de légumes et de fruits frais. Ce vendredi 29 août, au local d’Emmaüs, dans l’enceinte du couvent de Saint-Jean-de-Bassel, elle vient, comme chaque mois, participer à l’opération des Paniers frais solidaires. Une initiative lancée en juin dernier par le Secours catholique de Sarrebourg , en partenariat avec l’Assajuco Emmaüs, les Restos du cœur, le Plan local de santé, le Plan alimentaire, Tremplin Bleu, les Jardins d’insertion de l’Assajuco et des agriculteurs locaux. Cela permet à des familles dans le besoin d’acheter des produits frais et locaux à petits prix.
« Une bouffée d’air »
Pour Liliane, retraitée vivant seule dans un appartement HLM à Sarrebourg , ce rendez-vous est une véritable bouffée d’air. « J’ai une petite retraite, je touche 1 000 € par mois, alors ce panier, c’est un moyen de faire des économies », confie-t-elle. À l’instar de Liliane, une douzaine de familles bénéficie chaque mois de cette initiative solidaire. Danielle Lely, 55 ans, en fait partie : « On habite à cinq dans une maison, mon mari est le seul à travailler. Moi je ne peux pas, j’ai eu des jumelles et il faut que je m’en occupe, confesse-t-elle. Ici, on paye une petite participation et on reçoit une bonne quantité de produits frais »
Objectif : pérenniser le projet
Plusieurs types de fruits et légumes de saison sont distribués : tomates, prunes, aubergines, oignons, haricots, fraises… Des produits cultivés en circuit court, provenant des Jardins d’insertion de l’Assajuco et complétés par des agriculteurs locaux. « Le champ du ver luisant à Haut-Clocher donne des légumes et la ferme de la Gissière, à Maizières-lès-Vic, fournit également des œufs », explique Lucie Kany, employée à Emmaüs, en charge de la distribution des paniers solidaires.
L’initiative, prévue pour une durée de six mois, doit faire l’objet d’un bilan collectif en fin d’année. Objectif : voir comment cette action pourra être pérennisée et peut-être élargie à d’autres bénéficiaires.